Compte-rendu de la coordination du Comité Girondin
du 19 décembre
- Citation :
- Avertissement :
* Jusqu'en ce début d'année, je n'avais fait aucune critique sur le fonctionnement de ce comité, mais il faut bien tirer le bilan =>
* Il est désormais clair qu'aucun des 81 "référents" inscrits ne participe au seul forum girondin permettant un débat horizontal, même dans mon comité local de Bx-Nord.
* Aperçu de la réunion du 14/10 du Comité Girondin > photos => Gérard Boulanger, président de la LDH 33, a qualifié la tribune de "politburo"
* La dernière "AG" du 9/12 n'a pas réuni plus de participants que la dernière réunion de ce comité local (Réunion publique du 29/11), et ce nombre est très faible (26), ce qui montre que l'implication citoyenne souhaitée a disparu. Seuls les leaders auto-proclamés qui tiennent la coordination affectent de l'ignorer. Ceux qui étaient au Bureau de la dernière AG étaient aussi ceux qui s'étaient proclamés délégués pour aller à la Rencontre Nationale des Collectifs du 3 et 4 décembre. La dite AG a été consacrée essentiellement à un CR de cette rencontre.
* La Rencontre Nationale n'a d'ailleurs pas donné grand chose :
- ainsi, sur le plan de la communication, il a bien été décidé de créer une liste d'information, mais pas une liste interactive de débat, au prétexte (Debons) que ce serait du temps perdu et qu'il pourrait y avoir des "dérives". A la trappe, les "espaces de débat" !
- il a été aussi envisagé de faire des Assises, un "Forum pour l'alternative" en Avril, APRÈS les congrès de la LCR et du PC. Fermez le ban.
* On en revu certains de ces "délégués" à l'AG de Novembre du FSL33, et de même qu'au CG du 29 mai ils ont essayé de contrôler la communication (je ne reçois d'ailleurs plus l'Hebdo) et n'ont pas respecté les orientations nationales visant à "ouvrir des espaces de débat", ils n'ont pas non plus respecté la Charte des principes du FSM concernant le rôle des partis (cf. 14/11: AG du FSL33 : coup de force des partis) et ils ont aussi refusé d'ouvrir un forum de débat, au motif qu'il fallait donner la priorité au débat en AG. Bref, une mascarade.
* Le CR qui suit - envoyé par J.P. Chaumeil (LCR), de mon comité de Bx-N - est donc fourni à titre informatif, car il est clair que ce CG du 29 mai est devenu une structure vide.
----- Original Message -----
De: Michel Cahen Free
A:
NIANGSAMBA@aol.com 20 Décembre 2005 12:50 PM
Cher(e)s ami(e)s des comités locaux du 29 mai,
Le comité girondin a tenu sa dernière réunion de l'année 2005 – année si riche en rebondissements – hier lundi 19 décembre.
Le compte rendu succint ci-dessous a pour objectif de permettre aux comités locaux ("
du 29 mai", "
pour une Europe sociale et démocratique", etc., quels que soient leurs noms!) de pouvoir se remobiliser dès la rentrée 2006 en fonction des deux grandes campagnes que nous mènerons alors: pour le retrait de la circulaire Bolkestein, et pour la préparation des Assises de la gauche antilibérale pour l'alternative.
1. La campagne pour le retrait de la directive Bolkestein: Il s'agit d'une campagne difficile, mais dans laquelle nous pouvons gagner! En effet, tant la gauche social-libérale que la droite sont gênés aux entournures sur cette question. Si les députés UMP et UDF votent sans problème la circulaire au Parlement, un Jacques Chriac est obligé de "
demander des assurances".
Nous, nous ne demandons pas "des
assurances", nous demandons le retrait pur et simple de la circulairen, en conformité avec le vote "Non" du 29 mai qui a exprimé un refus explicite de ce genre de circulaires néolibérales.
Or, il faut savoir que la circulaire Bolkestein relève de la codécision, c'est-à-dire qu'elle ne passe que s'il y a concordance entre le vote du parlement et la décision du Conseil européen statuant à l'unanimité. Si l'une de ces instances ne donne pas son accord, le texte repart à la Commission, qui devra pondre iun autre texte, le représenter au parlement, et de nouveau au Conseil (qui statuera cette fois-ci à la majorité).
Nous devons donc agir en fonction de ces deux instances: le parlement et le Conseil, mais cela signifie, en France, intervenir aussi directement auprès de J. Chirac qui peut mettre son veto, cassant par là l’unanimité.
Deux initiatives sont proposées:
–
cartes postales et affiches : l'envoi massif des cartes postales à Jacques Chirac (pas besoin de timbres pour écrire au Président de la République...) et des collages d'affiches. Les cartes postales doivent être postées en “
feu roulant” (ne pas mettre 100 cartes dans la même boîte aux lettres le même jour, la Poste risquant alors de les jeter sans que nous ne puissions rien contrôler), et une initiative nationale sera prise pour en amener un “lot” directement à L’Élysée. Les cartes postales peuvent être données gratuitement aux personnes s’engageant à les envoyer, mais cela peut-être utile et politiquement significatif de demander 20 ou 50 centimes (nous, nous les paysons!). Les affiches “
Au secours Bolkestein revient!” ont déjà été distribuées le 9 décembre dernier lors de l’AG départementale. Nous en recommandons 1000, ainsi que 1000 cartes postales (qui devraient être disponibles le 12 janvier à notre réunion de rentrée). Par ailleurs, les affiches "
Construisons l’alternative" sont disponibles aujourd'hui mardi 20 et demain mercredi 21, de 15h à 19 heures, au local d'AC! Gironde, 51 rue Bouquière à Bordeaux (près du parking Victor Hugo).
– une
manifestation le samedi précédant le vote au parlement: ce vote devrait intervenir le 14
février, et la manifestation serait donc le 11 février. Il y aura une manif européenne à Strasbourg, mais il est illusoire de penser que de nombreux Girondins pourront monter en Alsace. Pour mobiliser massivement, en appui à la manif européenne, il faut donc une manifestation à Bordeaux. Le comité girondin écrira à toutes les organisations (syndicats, associations, partis) concernées; il s’agit d’une manifestation à “
thème unique” (retrait de la circulaire Bolkestein), ce qui signifie que nous nous adressons à tous sans exclusive, y compris à ceux qui ont voté “oui”.
2. Préparer l’alternative La résolution acceptée par consensus lors de la Rencontre nationale des 3-4 décembre à Paris (et à laquelle six personnes de Gironde, de cinq comités différents, ont participé) indique que les comités du Non doivent prendre “
toute leur part” de la réflexion sur les enjeux des échéances électorales de 2007-2008.
Chacun le sait, il y a débat au sein des comités sur cette question, et par conséquent pas de consensus: doit-on aller vers des candidatures unitaires de la gauche antilibérale sur la base d’un programme de rupture avec le néolibéralisme? Est-ce impossible en raison du flou politique résultant justement de cette nécessité de construire un programme (il est plus facile de se mettre d’accord sur le “Non au TCE” que sur un programme alternatif)? Est-ce de la compétence des comités que de s’occuper de questions électorales et de débouché politique? Doit-on laisser aux partis le monopoles de ces questions? Etc.
Ce que nous devons faire en revanche dès maintenant, est d’affirmer hautement que le ou les candidat(s) se réclamant de la gauche antilibérale devront être porteurs d’un programme de rupture avec le néolibéralisme, le seul qui puissent mobiliser les classes populaires et mener à la défaite de la droite. C’est justement cette discussion, à mener avec les citoyen(ne)s comme nous l’avons fait pendant la campagne contre le TCE et sûrement pas en restant entre militants professionnels, que nous devons organiser aux niveaux local, départemental et national.
Le niveau national (Assises nationales de la gauche antilibérale), initialement prévu pour fin février-début mars, a été repoussé début avril (après les congrès de la LCR et du PCF). Compte tenu de ce délai, le comité girondin propose que les “
Assises de la gauche antilibérale en Gironde” (titre sujet à modification) aient lieu le samedi
25 février (le samedi qui suit le retour des vacances d’hiver). Il s’agit de réunir plusieurs centaines de personnes, le matin en ateliers thématiques, une première partie de l’après-midi en restitution des ateliers et débat en séance plénière, et enfin en fin d’après-midi par un meeting.
Les ateliers thématiques doivent être entièrement pensés en fonction de la construction d’un programme (et non plus de la critique du TCE). Il faudra aborder des points comme: la démocratie; dette et réforme fiscale; refonder les institutions; questions européennes et internationales; droit du travail; agriculture; énergie; santé; éducation nationale; défense; immigration; politique de la ville [
attention, il s’agit ici d’idées de questions à débattre, mais pas de titres d’ateliers: il ne faudra pas plus de cinq ateliers au total et donc opérer des regroupements].
Les comités locaux sont appelés à préparer, par des réunions ou forums locaux courant janvier et début février, cette initiative départementale. L’idéal serait que le plus possible de comités fassent remonter des “cahiers d’exigence” (ou de doléances, etc.), afin que les revendications nourrissent les propositions programmatiques. Les comités locaux qui le souhaitent peuvent demander de l’aide au comité girondin pour organiser une réunion, comme nous l’avions fait pendant la campagne référendaire.
Conclusion: Tout montre que le premier semestre de l’année 2006 sera très important pour l’évolution du climat social et politique en France. Quoi qu’on pense des élections de 2007-2008, une victoire, toute partielle qu’elle serait, sur la directive Bolkestein, contraignant le parlement européen ou le Conseil, à repousser la circulaire, obligeant J. Chirac (ne serait-ce que par démagogie de sa part) à dire qu’il ne l’approuvera pas, aura un effet d’entraînement sur les luttes sociales et politiques. On a besoin de victoires partielles, et on n’abordera pas les questions électorales dans le même “état” selon qu’on les aura remportées ou non. On n’a pas eu, depuis Vichy, un gouvernement aussi réactionnaire et arrogant que celui-ci, mais son recul rapide, quoique partiel, sur la SNCF, montre qu’il a également conscience de sa fragilité. Il n’est fort que de notre incapacité à mobiliser et à unir le peuple de gauche sur une orientation antilibérale, et c’est cela qu’il faut changer!
Compte rendu rédigé par M. Cahen et non revu par les participants 
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