COMITÉ GIRONDIN du 29 MAI
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 L'alternative à gauche et José Bové

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Alain
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MessageSujet: L'alternative à gauche et José Bové   L'alternative à gauche et José Bové EmptyJeu 6 Juil - 10:01

L'alternative à gauche et José Bové


José Bové : "Je suis prêt à assumer d'aller à l'Elysée" (14.06.06 Libération), par Matthieu Ecoiffier et Pascal Virot =>
Dans un entretien accordé à Libération, le leader paysan José Bové explique pourquoi il se considère comme le mieux placé pour mener la campagne présidentielle de 2007 au nom de la gauche de la gauche.

Vous êtes donc candidat à l'Elysée ?
Je suis candidat à rassembler, à la gauche du PS, une gauche antilibérale, écologique, antiproductiviste et altermondialiste. Et je suis prêt à assumer la responsabilité d'aller à l'Elysée. Mais je m'inscris dans une démarche collective. Elle fait suite à la dynamique créée par la campagne qui a amené au vote du 29 mai 2005. Il est clair que la candidature socialiste émerge de la droite du PS et ouvre un espace pour une candidature antilibérale à la gauche du PS.

Pourquoi estimez-vous être mieux placé qu'Olivier Besancenot ou Marie-George Buffet pour porter cette candidature ?
Aujourd'hui, dans le cadre d'un front large, il y a des partis politiques, des associations, des mouvements, des syndicalistes. Ces gens-là, y compris une majorité de l'électorat vert, sont prêts à enclencher cette dynamique. A l'intérieur de ce groupe, il existe une rivalité entre le PCF et la LCR. Chacun pense qu'il est le mieux placé pour prendre le leadership. Mais aucun des chefs d'une de ces deux organisations n'est en capacité de rassembler tout l'éventail de ce front. Pour dépasser cette rivalité, je suis prêt à être candidat. Si cette décision est collective et portée par tous, j'irai jusqu'au bout.

La dynamique autour de Ségolène Royal renforce-t-elle votre détermination ?
Avec Ségolène Royal, c'est une droite du PS qui est représentée. On est clairement dans l'accompagnement du modèle économique libéral.

Quel sont les axes de votre programme ?
A partir du travail accompli dans le cadre des collectifs du 29 mai, avec les organisations syndicales, les mouvements sociaux, on veut rassembler l'ensemble des préoccupations des citoyens en matière de sécurité de l'emploi, de lutte contre la flexibilité, de garantie de minima sociaux. Il faut légiférer pour taxer les entreprises qui délocalisent ou qui engrangent de forts bénéfices en licenciant leurs salariés.

Comment lutter contre le chômage de masse ?
Si on prend le domaine de l'énergie et la problématique du renchérissement du pétrole, l'exemple allemand démontre que la création d'emplois passe par les énergies alternatives, les économies d'énergie. Les chantiers d'amélioration de l'habitat sont créateurs de milliers d'emplois pérennes, comme les projets alternatifs à l'EPR. Aujourd'hui, on nous parle du développement des entreprises de service par la conquête de marchés extérieurs. Mais ce n'est pas parce qu'elles créent artificiellement de la plus-value qu'elles créent des emplois à la clé.

Faut-il poursuivre la réduction du temps de travail ?
Oui. J'avais été partisan, à l'époque, des 32 heures qui auraient permis de créer plus d'emplois que les 35 heures. Aujourd'hui, on nous dit : il faut que les gens travaillent plus ! Or la productivité du travail n'a jamais été aussi importante. Mais la réalité c'est qu'elle ne profite pas à tout le monde, notamment aux salariés.

Ségolène Royal a expliqué que les 35 heures et le gel des salaires avaient pénalisé les classes populaires. Comment comptez-vous relever le pouvoir d'achat ?
Il faut remonter le Smic, et pas dans un délai de cinq ans comme le propose le PS. Et faire en sorte que la flexibilité ne soit pas la conséquence des 35 heures.

Partagez-vous les propositions de Ségolène Royal sur la sécurité ?
Aujourd'hui, il y a d'abord une faillite du système républicain. On voit dans les banlieues un racisme et une exclusion insupportables. La première insécurité, c'est une société qui fabrique de la pauvreté et des exclus. Dans les banlieues, on a des ghettos avec des taux de chômage des jeunes de 30 % voire 40 %.

Cette délinquance, ce sont souvent les classes populaires qui en payent le prix...
Traiter la délinquance comme une cause et non une conséquence, avec des mesures militaro-sécuritaires, me paraît dangereux. Cela donne l'impression qu'on est dans une situation de guerre civile. C'est une propagande que l'on voit fleurir depuis une quinzaine d'années, chez Le Pen d'abord, puis chez Sarkozy et aujourd'hui chez tous ceux qui essaient de cristalliser le débat sur ces questions pour éviter de parler des vrais problèmes.

Il n'y a pas eu de «plan B». Que proposez-vous pour relancer la construction européenne ?
La France, qui va présider l'Union européenne en 2008, devra proposer que les parlementaires européens élus en 2009 se réunissent en Assemblée constituante. La majorité qui a voté non au référendum n'est pas eurosceptique ou antieuropéenne.

Quel score espérez-vous en 2007 ?
La dynamique unitaire devrait placer cette candidature dans le carré de tête au premier tour.

Vous désisterez-vous pour un candidat de gauche ayant voté oui le 29 mai 2005 ?
La décision se prendra en fonction des engagements pris par ce candidat. Ce désistement devra être réciproque si j'arrive en tête à gauche au premier tour.
Citation :
La garde rapprochée de Bové, par Matthieu Ecoiffier (14.06.06 Libération) =>
José Bové, candidat des nonistes à l'Elysée, n'est pas un homme seul. Outre les politiques qui ­ minoritaires ­ le soutiennent au sein de la LCR, du PCF et des Verts, un groupe de «militants activistes» et de proches de la première heure officient avec lui en coulisses. «Pour le moment, ceux qui ont la foi en Bové veulent afficher la dynamique unitaire», explique Francine Bavay, une pro-Bové de l'aile gauche des Verts. Au sein de sa garde rapprochée, on retrouve le militant associatif Christophe Aguiton (LCR), membre de l'association altermondialiste Attac, tout comme Raoul-Marc Jennar, très investi dans les collectifs du 29 mai ou François Dufour, un proche, passé lui aussi par la Confédération paysanne, aujourd'hui animateur d'un collectif du 29 mai en Basse-Normandie. Autre fidèle, son biographe, Denis Pingaud, ex-journaliste devenu publicitaire à Euro-RSCG, joue le rôle de conseiller en communication.
Citation :
Royalisé, par Jean-Michel Thenard (14.06.06 Libération) =>
Le spectre du 21 avril n'en finit pas de faire sonner ses chaînes à gauche. Sans relâche, il pourchasse les formations et leur tambourine aux oreilles : oseras-tu prendre le risque en 2007 d'une multiplicité des candidatures ? La question dérange, qui ramène au naufrage de 2002. Et interroge sur la menace de vote utile et le risque de score rachitique qu'il fait courir aux candidatures radicales. En logique, tout plaide pour une candidature unitaire de l'autre gauche, celle qui a voté non au référendum sur la Constitution européenne, face à une social-démocratie modernisée que devrait incarner le candidat du PS. Unie, cette gauche radicale pourrait peser. Obliger le partenaire socialiste à l'écouter, à discuter, à négocier même entre les deux tours. Mais que peut la logique face aux intérêts de boutique ? A 68 ans, Arlette Laguiller n'entend pas renoncer à renouveler la politique et se prépare à une sixième candidature élyséenne. Olivier Besancenot a trop goûté la première pour se priver d'une deuxième. Marie-George Buffet, elle, doit gérer l'héritage communiste qui, à chaque présidentielle, a vu son déclin s'aggraver. Alors José Bové s'offre en recours en désespoir de causse... Pour contourner les chapelles enfermées dans leur logique sectaire, l'homme du Larzac fait don de sa popularité. Comme elle est en hausse dans les baromètres, il cherche à s'appuyer sur l'opinion pour convaincre d'une candidature unique. A la façon d'une Ségolène Royal qui a fait des sondés son arme pour ravir l'investiture socialiste. Mais elle, elle a l'assurance qu'il existera une procédure en novembre pour que les militants choisissent. Bové, lui, ne peut compter sur rien. C'est sa limite et celle d'une extrême gauche qui se condamne à jouer les inutilités.
* 2007 : José Bové veut rassembler [14.06.06 Nouvel Obs]
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MessageSujet: La gauche antilibérale demande à voir   L'alternative à gauche et José Bové EmptyJeu 6 Juil - 10:02


Si le PS s'amuse d'une candidature Bové, PCF et LCR attendent un débat sur le fond.

Il en est certains que la candidature Bové enthousiasme. Mais beaucoup d'autres la déplorent. En faisant un pas de plus vers la candidature pour prendre la tête de la gauche de la gauche, le leader paysan cherche d'abord à profiter de l'absence (temporaire ?) des Verts. Tant qu'ils n'auront pas revoté pour tenter de départager Yves Cochet de Dominique Voynet, les écologistes ouvrent une brèche dans laquelle s'engouffre José Bové. Mais il met surtout sous pression ceux qui aspirent à incarner la gauche mouvementiste et radicale, tels Marie-George Buffet ou Olivier Besancenot. Il use aussi de son entretien à Libération pour dessiner les contours d'une candidature anti-Ségolène Royal, partant comme elle à la conquête des milieux populaires.

Cette perspective n'effraie pas outre mesure Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste et proche de la députée des Deux-Sèvres : «La trajectoire de Bové va ressembler à celle de Pierre Juquin [candidat dissident du PCF qui avait recueilli 2 % à la présidentielle de 1988, ndlr], lui et ses amis ne seront d'accord sur rien.» Il craint toutefois que «leur seul programme commun soit l'antisocialisme». S'amusant que toutes les organisations qui composent cette nébuleuse, fidèles à leur «tentation groupusculaire», soient «jalouses de leur identité», Dray considère que Bové et ses soutiens «n'ont pas compris la réalité vécue par les couches populaires. On le voit bien sur la sécurité : pour eux, c'est une question de droite». Une certitude contredite, selon Dray, par le discours de Royal.

Buffet et Besancenot se considèrent, eux, plus légitimes que Bové pour séduire les couches populaires. La numéro 1 du Parti communiste avait prévenu fin mai : «Le PCF est la force militante dans cette affaire [...]. Je ne vois pas pourquoi ce serait à nous de nous mettre en retrait.» Porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles redoute que la candidature Bové soit avant tout médiatique : «Nous dénonçons le choc des ego au PS. Il ne faut pas ouvrir ce débat au sein de la gauche de la gauche.» Parmi les «critères» que le champion de la gauche radicale doit remplir, le PCF en a défini un qui semble disqualifier Bové : le candidat «doit être en mesure de mener la campagne sur tous les sujets». Or, selon Olivier Dartigolles, de par «son itinéraire», Bové privilégie «certains thèmes plus que d'autres». Proche de Robert Hue, Michel Maso est plus direct : «Faucher des champs de maïs, ce n'est pas l'aspect le plus convaincant de l'antilibéralisme. Je le trouve un peu léger. C'est un militant altermondialiste mais ça ne fait pas de lui un homme capable d'incarner un rêve un peu chimérique.» De plus, considérer que ni Buffet ni Besancenot ne peuvent conduire un rassemblement antilibéral, parce qu'ils sont chefs de partis, relève, selon lui, du «poujadisme». «C'est une vision erronée et surtout dangereuse

Du côté de la Ligue communiste révolutionnaire, là aussi on attend José Bové au tournant. «Il parle de plus en plus de casting mais reste très discret sur le scénario», regrette Olivier Besancenot. Le porte-parole de la LCR se dit «prêt à retirer sa candidature [qui devrait être effective le 23 juin pour un autre, mais ce sera au prix fort, sur le fond de la politique à mettre en oeuvre». Finalement, à la LCR, seul Christian Picquet, minoritaire à la direction, se félicite qu'«un acteur du mouvement social, et non des moindres, entre en politique». Mais lui aussi prévient : «Avant de poser la question du "qui", posons la question du "quoi".» Ce n'est pas plus simple.
par Pascal VIROT
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MessageSujet: Re: L'alternative à gauche et José Bové   L'alternative à gauche et José Bové EmptyJeu 6 Juil - 10:06


Maire, économiste, militant, ils se prononcent sur une candidature Bové

José Bové candidat à l'élection présidentielle ?
Libération a demandé à un maire rural, un sondeur, un économiste, un militant écolo, une communicante et un journaliste étranger ce qu'ils pensent de l'irruption, à gauche, d'un concurrent qui n'est pas issu d'un parti.

Jean-Claude Gineste, agriculteur, maire de Viala du Tarn (550 habitants)
«Je le connais, José Bové. Ça me gêne même un peu qu'il s'engage ainsi en politique. Je vais le taquiner quand je le reverrai. Une candidature à la présidentielle amène toujours à un contact frontal avec les partis. Jusqu'à présent, José Bové était plutôt au-dessus, loin des idées toutes faites. Et c'est en cela qu'il est indispensable. Il est l'altermondialiste qui aura le mieux fait avancer les questions de société concernant l'ensemble de la planète. Il a du coup un espace que personne d'autre ne peut occuper : le pouvoir de faire bouger les choses et les consciences au niveau mondial. Je crains, moi, que son image internationale ne sorte ternie de pareil engagement politique. Est-ce que je parrainerai son éventuelle candidature ? Ma décision n'est pas prise.»

François Miquet-Marty, chargé des études politiques à l'institut LH2
«José Bové bénéficie d'une image positive liée à sa dimension contestatrice. Les sympathisants de gauche, au-delà de la gauche radicale, sont en attente d'utopie. José Bové, qui tire sa légitimité de la société civile, répond à ce désir d'utopie. Il peut séduire l'électorat du non à la Constitution. Mais ce clivage sera-t-il déterminant en 2007 ? Je n'en suis pas sûr. Il peut détourner les voix du candidat socialiste, c'est évident. Mais il prend aussi le risque d'une forme de désenchantement une fois officiellement candidat. Car comment va-t-il conserver sa marque de fabrique, qui consiste à parler de l'extérieur du système, à partir du moment où il sera candidat, et donc dans le système ?»

Liêm Hoang-Ngoc, économiste, socialiste favorable au non
«Si José Bové était candidat, ce serait une erreur politique. Il peut être dans une posture pour exister, mais cette attitude me semble suicidaire. J'ai voté non comme lui le 29 mai 2005. Mais les partisans du non au PS ont obtenu que la remise en cause du projet de Constitution européenne tel qu'il a été proposé aux Français figure dans notre projet pour 2007. Comme d'ailleurs la prise en compte de la demande sociale que José Bové prétend relayer. Sur l'indépendance de la Banque centrale européenne, la remise en cause du pacte de stabilité, le tarif extérieur commun, l'amélioration du pouvoir d'achat, tout cela figure dans notre texte.»

Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France
«Je ne doute pas de sa capacité à réunir derrière son nom une bonne partie de la base écologiste. Pour nous, c'est un compagnon de route. Il est clairement plus écologiste que communiste. Cela dit, sa candidature pose une question compliquée au militant de Greenpeace que je suis. Veut-on rester un contre-pouvoir ? Ou voulons-nous venir troubler le jeu politique ? Dans ce cas, il faut assumer le jeu du pouvoir. Pour José, ça ne va pas être facile, lui qui a longtemps prétendu que le pouvoir était en dehors du pouvoir. Mais le jeu politique aujourd'hui est tellement insatisfaisant qu'on est tenté de le percuter pour que les lignes bougent. La grande qualité de José, c'est qu'il a su faire le lien entre le mouvement écologiste, les syndicats et les mouvements des «sans» (droit au logement, AC !, sans-papiers). Il a l'habileté politique pour franchir les frontières.»

Evelyn Soum, directrice de l'agence de communication Ailleurs exactement
«José Bové, d'abord, est la seule figure du monde agricole connue des Français. Mais, surtout, il rayonne bien au-delà de son rôle d'ex-porte-parole de la Confédération paysanne, par son comportement : il est dans l'action, et pas dans le décret, son langage est direct et pas contraint. Par son souci de la proximité, son ancrage dans le réel, il comble ce qui est à mon avis une grande lacune de la vie politique française. Son problème ne sera pas lié à sa légitimité à s'exprimer, ce sera l'absence de structure partisane porteuse. Mais il aura une surface d'adhésion populaire.»

Alberto Toscano, correspondant à Paris de l'hebdomadaire italien Panorama
«José Bové est très connu et très populaire en Italie. Il exprime des préoccupations qui intéressent tous les Européens. Il a su incarner une alternative crédible à un modèle de société qui ne produit que des clones, tant sur le plan industriel que sur le plan humain. Bové a réussi à allier la défense des traditions, notamment dans le domaine agricole, avec une réelle modernité. Sa faiblesse, c'est d'être lié au mouvement altermondialiste qui est en nette perte de vitesse. Sa candidature ne peut pas faire de mal au débat politique en France, que je trouve d'un très faible niveau.»
par Alain AUFFRAY et Gilbert LAVAL et Thomas HOFNUNG et Paul QUINIO.

Citation :
Après l'annonce de la candidature du leader paysan à la présidentielle de 2007
Le PS accuse Bové de diviser la gauche, par Pascal Virot (15.06.06 Libération) =>
Tir de barrage contre José Bové. En annonçant hier, dans Libération, qu'il était «prêt à aller à l'Elysée» pour représenter la gauche de la gauche, le leader paysan ne s'est pas fait que des amis. Particulièrement chez les socialistes qui lui reprochent de s'ériger en obstacle à une possible victoire en 2007.

C'est François Hollande qui a d'abord porté le fer : faisant mine de prendre cette candidature «pour une candidature de plus dans la gauche de la gauche qui ne [lui] paraît pas en manquer jusqu'à présent», le premier secrétaire du PS a cessé d'ironiser en martelant : «La seule perspective que nous voulons récuser c'est l'éclatement de la gauche, qui pourrait produire le même effet que le 21 avril 2002.» Et d'enfoncer une autre banderille : «L'extrême gauche en France n'est peut-être pas la plus révolutionnaire, mais c'est la plus électoraliste : à chaque élection, elle est présente. La révolution peut attendre, mais les groupes révolutionnaires sont là

Le numéro un socialiste n'a pas été le seul à pilonner la gauche mouvementiste en général et l'Homme du Larzac en particulier. Leader du Nouveau Parti socialiste, l'une des tendances de gauche du PS, Vincent Peillon a lui aussi sorti l'artillerie : «José Bové fonde le rassemblement sur une attaque contre le PS, plus que sur des propositions, sur des caricatures et des contre-vérités.» Il lui reproche d'avoir justifié sa candidature en expliquant qu'«avec Ségolène Royal, c'est une droite du PS qui est représentée». «Il faut faire attention à ne pas désespérer la gauche et ne pas faire le jeu de la droite, a préconisé Vincent Peillon. On ne peut pas construire sur l'anathème à gauche et sur le mensonge.» Récusant à l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne le droit de «s'auto-labélliser plus à gauche que les autres», il a néanmoins jugé «positif» que Bové «veuille rassembler à gauche de la gauche», alors que «l'émiettement menace et fait ressusciter la crainte d'un 21 avril».

Claude Bartolone, proche de Laurent Fabius, a lui condamné cette nouvelle candidature, jugée «très dangereuse» pour le PS, bien que son mentor ait fricoté avec Bové lors de la campagne du non au traité européen. Mais d'un mal, Bartolone espère tirer un bien : «C'est une raison de plus pour que le PS marque fortement son ancrage à gauche.» Selon lui, les socialistes «ne doivent pas s'enfermer dans une tranche étroite du salariat» mais s'adresser aux couches les plus défavorisées.
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* Les phénomènes révolutionnaires, par Jean Zin (15.06.06)
* 2007 : tous avec bové ? (16.06.06 forum Fakir)
* Meeting avec M-G Buffet le 23 juin 2006 à Paris (17.06.06 Bellaciao) => "construisons dès maintenant l’alternative antilibérale en désignant le seul candidat en capacité d’obtenir un score à deux chiffres : José BOVE. Hors de cette conjonction, point de salut ! Un PC à 3 %, LCR à 4 %, Bové (seul) à 8 %/9 %. Avec la dynamique d’une candidature unique de la gauche antilibérale, nous pouvons légitimement espérer un score voisin des 20 %" ...
* Bové entre en compétition (18.06.06 Bellaciao)
* Bové,le candidat idéal de l’alternative unitaire (18.06.06 Bellaciao)
* Oui à José Bové (18.06.06 Bellaciao) => il faudrait que les 3B s’y mettent de toute urgence pour avancer ensemble et le dire haut et fort. Le projet doit explicitement comporter l’engagement d’une transformation de la constitution, avec réforme de la fonction présidentielle, élections à la proportionnelle, 1er ministre responsable devant LA chambre, inscription des services publics dans la constitution, ......droit au référendum d’initiative populaire, droit de vote des étrangers vivant et travaillant en France.... et référendum sur la nouvelle constitution.
* AU2007 : L’heure est a la victoire, jouons gagnant ! (18.06.06 Bellaciao) Suite à Lettre ouverte à la Lcr du site de l’Alternative Unitaire et aux interrogations inter-minables de la LCR et du PC sur leur engagement
* Un portrait médiatique d’Olivier Besancenot (22.6.06 Acrimed)
Citation :
Un candidat unitaire de la gauche antilibérale : une tâche historique, de Denis Sieffert (Politis 22.06.06) Extraits =>
Les analyses d’après-référendum européen avaient révélé deux réalités convergentes : 49 % des partisans du « non » se déclaraient proches du PC, du PS ou des Verts ; et 63 % des proches de la gauche parlementaire avaient voté « non ». Autrement dit, le « non » de gauche était nettement majoritaire, mais il avait dû souvent s’exprimer dans la dissidence de deux des trois partis de l’ancienne gauche plurielle. De très nombreux socialistes et de nombreux Verts avaient pris des libertés avec les consignes de leurs dirigeants. Mais un référendum n’est pas une élection présidentielle ni une législative.
Dans ces dernier cas, les logiques d’appareil reprennent le dessus. Or, il y a peu de chances pour qu’un électeur socialiste, qui avait laissé parler ses convictions en votant « non » au référendum, opte à la présidentielle pour le candidat de la LCR, ou même du PCF. Plus fâcheux encore : la masse de ceux qui ne voteront pas parce qu’ils ne se reconnaissent dans aucune étiquette. C’est ce que les politologues appellent la « crise de représentation ». Ce sentiment d’être orphelin en politique. D’être bâillonné faute d’une offre qui corresponde à vos idées.
Mais ce n’est pas tout. Car l’essentiel réside dans la situation elle-même. Plus que jamais, le fond de l’air est libéral. Plus que jamais, les principaux partis politiques, les grands médias présentent le libéralisme comme s’il était le dernier mot de l’histoire. La démocratie, cette fois, est dans le camp opposé.
Celui qui revendique le droit de choisir une véritable alternative, une société disposant de services publics, respectant l’environnement, répartissant mieux les richesses, et défendant des valeurs sociales et humaines... Tous ces objectifs sont clairement affichés dans un appel «pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes», qui regroupe déjà des signataires qui ont l’avantage de dépasser les clivages habituels au sein de la gauche.
Mais, bien sûr, on n’évitera pas la question : qui ? Puisqu’il est question d’une « candidature unitaire », il va bien falloir que celle-ci se trouve un visage, un regard, une couleur, un accent... On sait déjà que José Bové est disponible pour cette tâche aussi grisante que redoutable. Nous n’en sommes pas encore tout à fait là.
L’essentiel aujourd’hui est ailleurs. Il s’agit de faire redémarrer une dynamique semblable à celle qui avait tout emporté sur son passage il y a un an : le scepticisme des uns et la mauvaise foi des autres. Il s’agit de dessiner les contours d’une gauche antilibérale. Car l’ambition va bien au-delà des échéances de 2007.
Besancenot immature (Bellaciao 25.06.06) Lire les 58 commentaires =>
José Bové met en garde contre "ceux qui sèment la division" (AP 26.06.06) >
"le candidat devra être extérieur à une formation politique".
"Je suis candidat à la candidature à l’intérieur de ce rassemblement et je fais le pari que ce rassemblement est possible", a ajouté le leader altermondialiste. Mais "si les différents candidats maintiennent leur candidature, il est évident que je ne participerais pas à cette campagne".
* Interview d'Arlette Laguiller (ActuChomage)
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Articles précédents : * Bové président ! (jan 06)
Articles suivants : *
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