Partir du local et du concret
Fort bien de faire de la pédagogie sur Bolkestein et l'OMC, mais :
* pour qu'il y ait implication citoyenne, n'est-il pas mieux de partir des préoccupations concrètes des gens (emploi, logement, services sociaux et culturels) ? Si l'on souhaite la participation active des citoyens au comité local, ne faut-il pas éviter qu'ils y aient le sentiment désagréable de n'avoir d'autre choix que de suivre l'orientation des "
politiques" ?
* Les thèmes de l'OMC et de l'Europe, avec le reflux de l'après-référendum, ne doivent-il pas venir plutôt comme illustration / explication des difficultés locales (délocalisations...), alors qu'ainsi, le 'global' peut être vu comme un exutoire/alibi du non-agir local ? Un thème global est plutôt du ressort du Comité Girondin que celui des Comités locaux, et si ces derniers peuvent relayer le Comité départemental, ils ne peuvent se limiter à ce rôle et doivent d'abord se concentrer sur leur propre niveau, et resserrer les liens directs avec les habitants des quartiers pour relayer leurs souhaits en engageant des actions correspondantes.
* Un comité local - comme l'est celui de Bx N - peut-il assumer ce rôle pédagogique sur le 'global', alors que le comité de Haute Gironde vient d'être dissous (cf.
Collectif dissous ou pas ?) au profit d'un collectif d'Attac qui prétend mieux l'assumer ? Et en admettant que nous ayons éclairé les enjeux européens avec les habitants de Bx-N, que pourra-t-on faire pour peser sinon organiser une manif. ? Ne pourra-t-on pas au contraire peser plus facilement sur décideurs locaux (élus, offices d'HLM,...) sur des questions concrètes (
fiscalité : rétablissement des impôts locaux pour les allocataires des minima sociaux ;
équipements socio-culturels : crèches...,
logement : indexation des loyers HLM sur le coût de la construction plutôt que sur le coût de la vie, décision de constructions qui ne favorisent pas la mixité sociale et/ou qui ne respectent pas le quota minimum de logements sociaux, absence d'aires de voyage...) et développer du concret comme des SEL & AMAP au Gd-Parc et à Bacalan, et pourquoi pas un réseau local intranet en HLM ?
* En outre, sur la plupart de ces problèmes concret, cela permettra de converger avec les combats de l'Association des Habitants de Bx-N et les Rouges-Vifs, dont l'engagement anti-libéral est clair. Les derniers exemples précités pourront aussi permettre la convergence avec le FSL, implémentant ainsi une orientation du Comité National du 29 mai.
* Ne faut-il donc pas profiter de ces comités locaux "
unitaires" pour essayer d'explorer les perspectives concrètes d'alternatives à développer pour "
relocaliser l'économie et le politique" : démocratie participative, donc conseils de quartier citoyens avec budget et Charte garantissant le droit égal de tous les citoyens ; coopératives municipales pour l'emploi local et le commerce équitable, ainsi que le propose Jean Zin, qui viendra en débattre le 13/10, à l'occasion des
Rencontres de l’Économie Solidaire de Pessac (13-16/10)